Une école des arts et des métiers pour faire naître les bâtisseurs de demain
L’école des arts et des métiers, en cours de création, suit les objectifs suivants :
• Former des jeunes à l’artisanat d’excellence dans des secteurs qui ont du sens et de l’avenir, basés sur les ressources naturelles locales, les matériaux à disposition et les enjeux écologiques et économiques locaux.
• Créer à Kara et au Togo un label de qualité dans les métiers de Charpentiers-chaumiers, Tailleur de Pierres naturelles et Paysagisme. D’autres filières pourraient voir le jour ensuite.
• Former environ 1500 jeunes artisans d’ici 2030 à de nouveaux corps de métier avec des certifications et des diplômes de CAP et BT.
• Faire émerger les entrepreneurs de demain pour créer de l’emploi et générer des revenus taxables dans des entreprises formelles.
Dès 2024, des apprentissages aux métiers de service seront en plus proposés pour le centre de ressourcement et le centre de conférence.
L’école envisage avec l’aide de ses soutiens et notamment les Compagnons du devoir (spécialistes de formation en artisanat en France et en Europe) de mettre en place une maîtrise professionnelle diplômante en 2025.
L’accompagnement et le lancement de futurs jeunes entrepreneurs
L’enjeu de l’écosystème que nous mettons en place est de permettre aux jeunes apprenants de bénéficier de bourses au long de leur formation, qui leur permettent de vivre. Le coût de la formation est ainsi majoritairement couvert par le travail que ces derniers accomplissent en ateliers professionnels et en entreprises en mode ESS (Économie Sociale et Solidaire). Les excédents de ces écoles-entreprises sont alors directement réinvestis dans leurs bourses, dans les moyens nécessaires à la formation (matériels, ressources humaines extérieures …) ou au lancement de leurs projets professionnels par un incubateur social.
Un rôle d’incubateur social
L’objectif de l’école est de permettre aux jeunes diplômés de pouvoir lancer leur propre entreprise en bénéficiant du soutien de la Lumen Valley :
• Le module « entrepreneuriat » proposé par la formation permettra aux apprenants d’accéder aux savoirs suivants : création d’entreprise, gestion, commercialisation, droit. Ceux qui auront montré leur potentiel pendant la formation seront alors titulaires d’une mention complémentaire attestant leurs capacités.
• Un accompagnement sur le montage de dossier (cas financier, budget, financement , étude de marché) sera proposé, ainsi qu’un accompagnement professionnel dégressif sur les 3 premières années (conseils pratiques, juridiques et techniques)
• Le réseau professionnel tissé par la Lumen Valley, le label de qualité Lumen Valley, les recommandations et la sous-traitance privilégiée seront des atouts de taille pour les futurs entrepreneurs.
• Un soutien à la recherche de fond pour le lancement d’entreprises leur sera aussi proposé.
Cet accompagnement pourra aussi être accessible en formation continue pour des entrepreneurs déjà installés, partageant les valeurs de la Lumen Valley.
Un écosystème vertueux
À l’échelle de la Lumen Valley, l’école a pour objectif d’être également financée par les bénéfices du Centre de ressourcement et d’échanges afin de privilégier l’accès des plus vulnérables à la formation.
Les entrepreneurs issus de l’école accueilleront les apprentis compagnons des cohortes futures. La transmission des savoirs et l’apprentissage se développeront ainsi.
Où en sommes nous ?
L’école ne part pas de rien mais s’appuie sur une base solide.
Une expérience de 7 ans avec 3 écoles entreprises sociales et solidaires (EESS)
• Les écoles-entreprises sont aujourd’hui financièrement autosuffisantes, notamment grâce à leur ouverture à de nouveaux chantiers, du fait de la qualité de leur travail.
• Une cinquantaine de jeunes ont ainsi été formés et certains avec une expérience de 7 ans sont prêts à devenir formateurs techniques ou entrepreneurs.
Le soutien de nombreux acteurs
En plus de l’Etat togolais et de la Congrégation des Frères de Saint-Jean, les Compagnons du devoir et du Tour de France ainsi que de nombreuses ressources humaines, en France, au Togo ou ailleurs nous apportent leur soutien. Nous avons également de nombreuses relations avec les centres de formation privés et publics, d’enseignement général et technique de la région et du pays.
Des infrastructures déjà en place
• Les machines des EESS sont sur place et leur permettent de travailler.
• Les bâtiments pour les ateliers pratiques sont déjà construits.
• La moitié des salles de cours et bâtiments administratifs sont déjà achevés.
• La maison des formateurs pour pouvoir héberger des enseignants y compris internationaux avec leur famille est déjà réalisée (prieuré actuel des frères).
Nos prochaines étapes
• Finaliser les cursus de formation des différentes filières (contenu, niveaux de diplôme visé… ).
• Déposer les statuts et consolider le financement opérationnel de l’école.
• Former les formateurs techniques : ces métiers n’existant pas au niveau d’excellence où nous voulons les monter, des formateurs venus d’ailleurs (et notamment des Compagnons du Devoir) assureront cette formation
• Finaliser les infrastructures, en particulier l’internat : nous avons besoin de votre engagement !
Le chaume aux mille vertus
L’apprentissage de la pose de chaume n’est pas un choix anodin.
Les toitures couvertes en chaume sont très vertueuses et appelées à se développer pour des raisons climatiques, écologiques, sociétales et bien entendu esthétiques :
• Climatiques, car la paille de chaume posée sur une épaisseur d’environ 30 cm assure une isolation équivalente à 20 cm de laine de verre et une étanchéité à la pluie parfaite.
• Écologiques, car cette paille est jusqu’à présent brulée lors des grands feux de la saison sèche causant des dégâts. Au contraire, si elle est coupée, séchée et réemployée en toiture, elle représente un puits de stockage de carbone à part entière. Le chaume a les mêmes pouvoirs de résistance au feu que l’ardoise.
• Sociétales, car sa récolte permet d’employer et donc de rémunérer un grand nombre de personnes, sans qualification, en particulier des ruraux au début de la saison sèche alors que les travaux aux champs sont achevés.
• Esthétiques car ces couvertures sont belles, inspirées de l’habitat traditionnel local, et ont une durée de vie de 30 ans.
Le vaste métier de paysagiste
Qu’est-ce qu’un paysagiste ?
Bien plus qu’un simple jardinier, le paysagiste est un véritable architecte des jardins et espaces verts. Il aménage et entretient ces espaces en travaillant:
• Le sol : terrassement, débroussaillage, mise en place de gazon, rocailles et entretien des sols.
• Les plantes : massifs, plates-bandes, plantes vivaces, grimpantes, arbustes et arbres fruitiers.
• Les pierres : pour aménager les jardins, le paysagiste de la Lumen Valley maîtrise la technique de l’enrochement (un travail qui consiste à poser les pierres les unes sur les autres sans sable ni ciment pour produire un ouvrage, un mur de clôture par exemple). Effet garanti !
Petite histoire de Repinato
L’école-entreprise sociale et solidaire Repinato est la première entité de la Lumen Valley. Elle a été créée le 15 décembre 2015 et son nom est l’acronyme de Revalorisation des Pierres Naturelles du Togo. Après sept ans d’expérience, de formation et de chantiers dans tout le Togo, l’école-entreprise a désormais pu financer du matériel (machines, disques de coupe, équipements…) permettant de transformer la pierre locale en pierre d’ornements (sol ou murs). Elle se lance désormais dans l’apprentissage de nouvelles compétences (fabrication d’objets utiles et décoratifs en pierre taillée).
Les écoles-entreprises
La Lumen Valley c’est aussi…
Si seulement trois écoles-entreprises ont été créées, ils sont nombreux ceux qui se forment à la Lumen Valley et oeuvrent à son édification (apiculteurs, bergers, jardiniers, électriciens, maintenanciers, garagistes, cuisiniers…) Cela nous ouvre de nouvelles perspectives de filières pour l’avenir !
